Dès la rentrée, les Tickets t+ et les passes Navigo Semaine et Navigo Mois seront chargeables sur téléphone. Et depuis quelques mois, il est possible de recevoir un Ticket d’Accès à Bord par SMS pour monter dans le bus… Si ces solutions promettent de révolutionner notre quotidien et notre manière de voyager en Île-de-France, des initiatives semblables sont en place à travers le monde. L’occasion de prendre un billet (sans contact) pour voir comment cela s’y passe.
EN FRANCE
-
À Dijon, la dématérialisation au cœur des transports urbains
Depuis un an, la métropole de Dijon, en Côte-d’Or, offre la possibilité aux utilisateurs de ses deux lignes de tramway de payer leur trajet en posant directement leur carte bancaire sans contact sur les bornes installées dans la rame. Autre possibilité : présenter sur les valideurs un smartphone équipé du service de paiement mobile d’Apple, Apple Pay.
-
À Toulouse, le smartphone permet l’achat et la validation de tickets
Tisséo, le réseau de transports en commun de Toulouse et sa région, a lancé il y a un an « Ticket easy », une application mobile disponible uniquement sur Android. Son but : permettre aux voyageurs d’acheter un titre de transport avec leur smartphone puis de franchir les tourniquets en passant ce dernier sur les validateurs du réseau.
À L’ETRANGER
-
À Londres, la carte bleue et le smartphone font office de tickets
« Pay as you go ! » (« Payez et passez ! »). Depuis 2012, Transport for London (TfL), la société qui exploite les transports en commun dans la capitale britannique, propose à ses usagers de payer leurs titres de transports avec une carte bleue sans contact ou un smartphone équipé de la technologie NFC. Les voyageurs, en posant l’un ou l’autre sur une borne prévue à cet effet, peuvent emprunter les lignes de bus, de métro ou de train sans passer par la case guichet.
-
À Chicago, les smartphones se transforment en tickets grâce aux QR codes
À l’image des billets d’avion, les titres de transport peuvent aussi prendre la forme de QR code. À Chicago (USA), une application mobile permet ainsi aux usagers des transports en commun de la ville d’acheter leurs titres de transport via une application mobile qui, par la suite, génère à la demande des QR codes. L’usager n’a plus alors qu’à les présenter devant les bornes dédiées pour accéder aux trains, métros et bus du réseau chicagoan.
-
À Luxembourg, un SMS = un ticket
Pour emprunter les transports luxembourgeois, il est possible d’acheter son titre de transport en envoyant un SMS à un numéro dédié. En retour, l’usager reçoit un code qui certifie qu’il a acheté un ticket. Le montant du trajet est ajouté à sa facture téléphonique. Un système très proche du « Ticket d’Accès à Bord par SMS » mis en place par Île-de-France Mobilité.
-
À Hambourg, les balises beacon au service des usagers des transports en commun
Les usagers de la Hamburger Hochbahn – la compagnie qui exploite les transports en commun hambourgeois – peuvent acheter leurs titres de transport via une application mobile. Lorsqu’ils arrivent à proximité d’une station de métro ou d’un arrêt de bus, leur smartphone détecte l’un des beacons – petits boîtiers physiques qui émettent un signal Bluetooth – installés dans la zone qui « réveille » l’application. Cette dernière propose alors à l’usager un lien direct vers la liste des tickets qu’il a achetés. Il n’a plus qu’à cliquer sur celui qu’il souhaite utiliser et le tour est joué !
-
À Stockholm, une puce sous-cutanée pour stocker les billets de train dématérialisés
En Suède, et plus particulièrement à Stockholm, un peu plus de 4000 personnes se sont volontairement fait implanter une puce RFID (pour Radio Frequency Identification) sous la peau, au niveau du poignet. Sorte de porte-monnaie électronique, elle leur permet entre autres choses de prendre le train sans billet. Concrètement, après avoir souscrit à un forfait auprès de la compagnie ferroviaire SJ, l’usager se voit délivrer un identifiant.
Grâce à lui, il peut depuis son ordinateur ou l’application mobile de la compagnie suédoise acheter des tickets dématérialisés qui seront alors stockés dans sa puce sous-cutanée. Une fois dans le train, il n’aura plus qu’à présenter son poignet au contrôleur qui, équipé d’un lecteur spécifique, pourra visualiser le ticket électronique. Une méthode un peu extrême que l’on n’est pas sûr de vouloir voir importer dans nos contrées.